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JAYA INFOS BENIN
21 avril 2011

Difficultés dans la production du coton équitable et bio équitable en Afrique

AProCA en marche vers des solutions appropriées

L’hôtel Résidences Céline sis à Fidjrossè à Cotonou a abrité le mardi 20 avril2011, une rencontre des acteurs du coton des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Organisée par l’Association des Producteurs du Coton Africains (AProCA), les participants à la plateforme meeting de Cotonou, trois jours durant, réfléchiront sur le coton équitable et bio équitable et sur les problèmes inhérents au secteur coton.

Le producteur africain ne bénéficie pas convenablement des retombés de sa production. C’est une réalité qui est connue de tous et qu’il faut absolument corriger. Et pour juguler les multiples freins et goulots d’étranglement qui jalonnent la production cotonnière et la vie des producteurs, il a été mis en place, depuis 2004, l’AProCA. Pour une nouvelle fois, les membres de ce réseau sont à Cotonou pour apporter leur pierre à l’édification d’un secteur  cotonnier bénéfique et bien rentable aux producteurs.

En effet, le développement du coton équitable et bio équitable a connu ces dernières années un essor remarquable. L’un des objectifs  du commerce équitable est de pallier aux  distorsions et sensibiliser les entreprises et consommateurs européens pour contribuer à une modification des pratiques commerciales mondiales. La production biologique est un mode qui trouve son originalité dans le recours à des pratiques qui respectent les équilibres naturels. Bien que constituant une activité génératrice de revenus pour les producteurs et contribuant à la lutte contre la pauvreté, l’ensemble des intervenants sur les filières production de coton équitable et bio équitable sont tous confrontés à des difficultés et défis auxquels il urge de trouver des solutions appropriées. Aussi faudrait-il que ces solutions soient en harmonie et dans l’intérêt de tous les acteurs du secteur. C’est ce qui motive la présente rencontre de Cotonou dont les objectifs sont entre autres de stimuler les échanges entre acteurs ; d’identifier et ou valider les problèmes et les défis afin d’apporter des réponses appropriées ; de mettre en place un plan d’action en fonction des solutions trouvées aux différentes  problématiques et défis et de bâtir un système cohérent et itératif  de partage d’information entre les différents acteurs.

Deux allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture des travaux de la plateforme meeting de Cotonou ; les mots de bienvenue du coordonnateur du comité consultatif national transitoire des producteurs du coton du Bénin, Saka Gounou et le discours d’ouverture du  représentant du président de l’AProCA en la personne de son président d’honneur François Traoré. Pour ce dernier, l’AProCA est une association basée sur le coton, une association qui croit que le coton lutte contre la pauvreté, une association qui veut que les revenus du coton profitent à ses producteurs et leur permettent de gagner leur vie. C’est dans ce sens que tous les secteurs de la filière préoccupent AProCA. AProCA ne crée pas mais s’appesantie sur ce que pense de bon ses membres ; réfléchit à avoir des informations pour accompagner ses membres. Le souhait de François Traoré à l’issu de cette rencontre est que la connaissance des uns et des autres dans ces domaines permettent d’avancer, de connaitre et d’avoir des engagements d’échanges permanents entre tous les acteurs. «  Il faut dire qu’il y a deux éléments nouveaux dans l’avancement de l’AProCA aujourd’hui. Le premier est que l’AProCA a reçu un financement de l’Agence Française pour le Développement pour accompagner un certains nombre de pays pour le coton équitable et le coton biologique. L’autre élément nouveau est que le marché mondial se porte bien aujourd’hui. C’est alors dans ce contexte que nous tenons cette rencontre. Quand le marché n’est pas bon, nous pouvons bien discuter mais la marge est faible. Aujourd’hui, le marché est bon et c’est quand c’est bon qu’il y a à travailler et à prendre sa part. Notre souhait est qu’à la fin de cette rencontre, chaque participant apporte du sien pour faire en sorte que le producteur trouve pour son compte, gagne sa vie et lutte contre la pauvreté», a-t-il renchéri.

Cinq pays et plusieurs organismes et organisations cotonnières sont représentés à cette rencontre à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Mali et le Sénégal ; des structures d’accompagnement des producteurs de coton notamment Helvetas, Agence Française de Développement, ICCO, Géocoton, Organic exchange, GTZ, FLO, SNV et ENDA Diapol de même que des sociétés cotonnières dont le CMDT/Mali, SOCOMA/Burkina, la SODECOTON/Cameroun, la SODEFITEX/Sénégal et la SONAPRA/Bénin, ACA.

 

 Norbert Houessou


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